Ce qu'il a réussi à faire, avec quelques unes de ses œuvres, est de faire émerger du vide la vacuité. Il vide le vide.
Le travail d’Anish KAPOOR entre en étroite familiarité avec la pensée que Tadao ANDO a développé du vide :
« La vacuité pour moi, c'est par exemple lorsque l'on regarde l'espace, si cet espace est beau, pour une personne qui est en train de l'expérimenter, les murs et le plafond ne lui feront rien sentir comme matière et comme forme. Cet espace seul demeure dans la conscience de cette personne. Il se peut qu'il y ait un état de vide (vacuité) où l'on ne voit pas du tout les objets physiques dans le sentiment. Un état où l'on sent que tout existe, comme si rien n'existait, justement, cet état est, me semble-t-il, l'espace le plus beau. ». [1]
[1] ANDO Tadao, cité par SALAT Serges, Japon nouvelle synthèse, Architecture d’aujourd’hui n°250, avril 1987.