Il s'agit de poser à plat toute pensée qui traîne dans la tête, moins pour ne pas en perdre une miette plutôt que pour s'en débarrasser, et laisser l'oubli blanchir la mémoire, pour qu'un commencement soit possible.

DU VENT



N’y a-t-il pas une forme des choses légères, des mots jetés en l’air ? Ce que l’on dit en passant sans y prendre garde et qui pourtant a été dit.
Ces mots mobiles ont en eux une certaine liberté, une fraîcheur sure que d’autres plus sûrs n’ont pas ;
« oisif et sans entrave » titre d’une œuvre de Fabienne Verdier qui dit aussi : « Le vent est-il en contradiction avec lui-même ? La pensée, les profondeurs de l’être ne sont-elles pas libres, selon les circonstances, d’aller où bon leur semble ? »[1].


[1] JULIET Charles, Entretien avec Fabienne Verdier, Albin Michel, novembre 2007.