Il faut se méfier du confort au même titre que du conformisme.
Si l'effacement est la condition du devenir, il est aussi source d'angoisse car il nous met face à notre inconnu, à notre petit désert intérieur. Il est donc facile de s'en détourner pour ne pas à avoir à affronter cette adversité.
L'esquive est confortable, et la complaisance dans la répétition des acquis soulage.
Un homme marche dans le désert, son chemin se marque dans le sol, sous la forme d'un petit chapelet de trous dans le sable, que le temps aidé de ses acolytes atmosphériques efface.
Une pierre croisée par hasard, retournée, offre un lieu pour s'asseoir, où se reposer. C'est important de récupérer des forces parfois.
Le confort c'est cette pierre.
Difficile de reprendre la marche.